OPERA of SILENCE


PIERRE ALIVON 苏善书

OPERA of SILENCE

COME BACK Opéra du silence

Il m'a fallu plus de quatre ans pour découvrir le cœur chinois

En photographiant Pékin, j'ai rencontré beaucoup de chinois et j'ai parfois eu le privilège d'en savoir un peu plus sur ce qui se cache derrière leurs visages. Au travers de plus de 250 portraits , Opéra du Silence nous invite à découvrir la façade derrière laquelle se protègent certains jeunes Chinois. Ils ne laissent rien transparaître de leur vie intérieure mais ont des existences difficiles et sont souvent très seuls. Comme dans l’Opéra de Pékin traditionnel les personnages sont exclusivement masculins. En les maquillant avec des masques traditionnels issus de cet Opéra, j 'ai voulu exprimer ce que j'ai ressenti à leur contact et montrer combien j'ai été touché par le courage et la détermination de ces garçons. La plupart sont originaires de provinces chinoises et se sacrifient dans l'espoir d'une vie meilleure. Les couleurs et les motifs sont à interpréter selon des codes de l'Opéra de Pékin: le visage est peint de manière très complexe et décrit parfaitement la personnalité de l'acteur, ici du modèle . Si le rouge signifie danger ou menace dans la culture occidentale, en Chine, le rouge représente la loyauté et la droiture. Loin de leurs villages et de leurs familles, ces jeunes se cherchent dans un nouvel environnement, en quête de repères, tiraillés par la pression familiale encore très présente. Cette aventure photographique qui s'étend sur 3 années m’a permis de voir le courage au quotidien de ces garçons et d'être, tout autant qu'eux , touché au coeur.

*Opera of Silence

It took me over four years to discover the Chinese heart

In photographing Beijing, I met many Chinese people and sometimes I had the privilege of knowing a little more about what is behind their faces. Through more than 250 portraits of young Chinese, the Opera of Silence invites us to discover the facade behind which the Chinese hide, who do not show anything of their inner life, but who have difficult lives and are often very alone. As in the traditional Peking opera the characters are exclusively male. By making up these faces with traditional masks from the Peking Opera, which express how I felt about these encounters, I show how much I was touched by the courage and determination of these boys, who for the most part of Chinese provinces, sacrifice themselves in the hope of a better life. The colors and patterns of these painted faces are interpreted according to codes of the Opera of Beijing: the face is painted in a very complex way and describes the personality. If red means danger or threat in Western culture, in China, red represents loyalty and righteousness. Out of their village, away from their families, these young people look in their new environment, looking for landmarks, tug at family pressure still very present. This 3- year photographic adventure allowed me to touch the heart and see the bravery of the Chinese dailies. *