ELIZABETH

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Elizabeth

Une vie dédiée à la Couronne.

Lorsque la paix sera revenue, souvenez-vous que ce sera à nous, les enfants d'aujourd'hui, de faire du monde de demain un endroit meilleur et plus heureux. » Une phrase prononcée en 1940, en pleine seconde guerre mondiale, par Elizabeth à l’occasion de son premier discours public aux enfants du Commonwealth. « C’est la phrase prononcée par cette jeune adolescente qui allait devenir Reine par l'abdication surprise de son oncle qui m’a inspirée, explique l’artiste français Pierre Alivon. Ce sont ces quelques mots qui m'ont donné envie de créer une sculpture reflétant la dignité et le courage nécessaires pour vivre ensemble dans un monde en paix, un thème récurrent de mes créations. »

Telle Alice au Pays des Merveilles, la vie d'adolescente d’Elizabeth s’est transformée en un conte de fées, écrasé néanmoins par le poids de la couronne d’Angleterre. Trônant sur un fauteuil disproportionné par rapport à sa taille, comme le fut celui d'Alice, Elizabeth II a dû s’adapter à sa nouvelle position. Ce fauteuil richement décoré porte les armoiries de la royauté et repose sur des pattes de lion incarnant la puissance de la monarchie. Les armoiries « Dieu et mon droit » rappellent la souveraineté directe d’Elizabeth II : comme tous les Rois et Reines d’Angleterre, Elizabeth II n’est le vassal d'aucun autre, si ce n'est Dieu. Cette phrase, écrite en Français de même que la devise « Honni soit qui mal y pense », souligne également l’héritage commun de la France et de l’Angleterre.

Une sculpture d’acier et de jade

Cette sculpture combine deux matériaux : - de l'acier inoxydable pour le fauteuil, qui souligne l’histoire immuable et la puissance inébranlable de la monarchie, Et du jade blanc pour représenter Elizabeth II et son chien, afin de souligner la fragilité et l’innocence de cette jeune fille qui ne devra plus montrer ses sentiments aux autres, et devra respecter l’étiquette et afficher l’imperturbable visage de Future reine. Ce n’est un secret pour personne : Elizabeth II aimait les animaux, notamment les chevaux et les chiens. Il était inconcevable de ne pas la représenter accompagnée d’un de ses nombreux corgis dont la race est pratiquement devenue un symbole de la famille royale britannique. Elle siège donc à côté d’un chien endormi contre elle, qui semble l’aider à remplir ce fauteuil encore trop grand pour elle.

Des émotions mêlées, Face à cette sculpture, le spectateur peut prêter à la jeune Elizabeth plusieurs émotions : - de la fatigue face à la charge qui lui incombe, symbolisée par cette volumineuse et lourde couronne, - du rêve quant au destin qui s’ouvre à elle et vers lequel semble la porter le haut dossier du fauteuil, - ou de la tristesse pour tout ce qu’elle devra sacrifier à la couronne, dont les armoiries lui rappellent ses droits et devoirs. Autant d’émotions qui ont dû la traverser, devant le défi et les incertitudes de sa future vie.

Figure de la mémoire collective Elizabeth II fait désormais partie de la mémoire collective, bien au-delà des frontières du Commonwealth. Faut-il y voir un signe de l’empreinte mondiale laissée par Elizabeth II ? Cette sculpture affiche un certain internationalisme puisqu’elle est née en Chine, dans l’imagination d’un artiste français qui y réside et travaille depuis plusieurs années et qui a d’ailleurs travaillé en collaboration avec des artisans d'art chinois pour la réalisation de cette sculpture. « Cette collaboration est pour moi un symbole universel d'amitié à travers l’art. »